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    Maman, maman !

    La sauterelle !!

    Les fesses en haut

    Sur le pavot

    La tête en bas

    Dans le lilas

    Elle est ici

    Elle n’est plus là

    Hop là !!

     

     

    Maman, maman !

    La sauterelle !

    A la marelle des cent soucis

    Moi je l’envie la demoiselle

    Œil de velours

    Et bas de soie

    La revoilà

    Dans les dalhias

    Hop là !

     



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  • Amanite

     

    Coccinelle des bois

    Jolie bête à bon diable

    Perfide gourmandise


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    Mary Cassatt - Jeune mère cousant
     
     

    Mille abeilles dans ma tête

    Mille blessures au cœur.

    Dans la cage aux mirages

    Palpite une âme triste.

    J’ai suspendu ma route

    Aux flancs d’une nuit mauve

    Mais celle que je cherche

    Ne s’en reviendra plus.

    L’ai-je vraiment connue ?

    A quel moment l’ai-je perdue ?

    Ma mère, ma sœur,

    Mon enfant devenue.

     


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    Rose trémière

     

    La rose était trémière

    Au soleil balancée.

    Elle était haubannière

    Comme un amer dressé.

    Une brise côtière

    Un soir l’a envoilée

    Et la rose trémière

    Tendrement froufroutée

    S’est faite hauturière

    Pour un songe d’été.

     


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    Juillet s’était perché  sur le bord d’un grand pré. Il faisait comme une île, embrassé de la chaude saveur des bleus genévriers. En son centre dressé, un chêne offrait ses  branches. La rivière bruissait, répondant quelque part au feuillage des frênes agités de vents doux.

    Il y avait partout comme un abattement tranquille alors que tout vibrait, foisonnait, débordait, fleurissait, se répandait par vagues traversées de lumières.

    Plus haut je percevais dans le jaune d’un champ, les lignes apaisantes des longs andains de foins que l’on vient de faucher. Plus haut encore, dans le roulis bleuté d’un gros nuage sombre, je vis courir des ombres à la tête des blés.

    Et puis j’ai entendu l’oiseau, dans l’arbre aux mille branches. Son chant cabriolant s’amusait à me perdre dans ce réseau dansant et j’ai senti soudain pousser en moi des herbes folles, des herbes qui ployaient au cœur des quatre vents. C’était comme un soleil qui battait à mes tempes, un désir de douceur, de calme, de bonté, mille mains de l’azur pour un nouveau voyage, une paisible traversée.


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