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Par Azalaïs le 10 Octobre 2014 à 22:34
Il pleut des parapluies !
Le ciel n’est plus
Ni bleu, ni gris.
Quel est donc cet envol
De petites nacelles
Qui écument le rose
Des nuages en fleurs.
Marelles à papillons ?
Cabaret des oiseaux ?
Passerelle des arts
Pour vents un peu fripons ?
Prudence prends garde à ton jupon !
Boîte aux lettres des anges
Pour cueillir nos prières ?
Amusantes musettes
Pour retenir les mots
D’une muse distraite ?
Peut-être attrape-rêves
Sur le chemin des cieux ?
En fait, ces tapis de parapluies roses décorent pour quelques jours les rues du vieil Albi en prévision du 11 octobre prochain et de la manifestation programmée par l'Adeca 81 pour la prévention du cancer du sein.
19 commentaires -
Par Azalaïs le 26 Septembre 2014 à 11:19
En écho à Pascal
Plic
la goutte
glisse
sur la feuille
Plic
la goutte
cherche
son chemin
Plic
la goutte
trouve
une autre
goutte
Plic
pour
lui
donner
la main
Plic Plic
deux gouttes
glissent
sur la feuille
Plic Plic
les gouttes
cherchent
leur chemin
Plic Plic...
14 commentaires -
Par Azalaïs le 20 Août 2014 à 08:58
Délicieux lâcher prise
dans le bronzinement
des mouches
laisser glisser
soudain
le frisson du sommeil.
bronziner vient de l'Occitan et je trouve ce mot plus imagé que bourdonner
16 commentaires -
Par Azalaïs le 8 Août 2014 à 13:51
Le cagou est un oiseau qui ne vole pratiquement pas. Il est devenu l'emblème de la Nouvelle Calédonie. J'avais écrit cette chanson il y a deux ans à la demande d'un chef de chœur pour une chorale d'enfants appelée " Les cagou's". Et puis le projet comme beaucoup d'autres est tombé à l'eau. Je publie aujourd'hui ce texte en me disant qu'il inspirera peut-être quelqu'un, là-bas, de l'autre côté du Pacifique. Pourquoi pas????
Des tendresses marines
Parfument la colline,
L’étoile brille encore
Sur la rivière bleue
Et dans son nid blotti
Au creux du niaouli,
Petit cagou s’endort
Sous la voûte des cieux.
Refrain
Dors,
Petit prince des îles,
Mon ange si fragile,
Mon bel oiseau d’écume,
Dors,
Mon joli coquillage,
Mon bel oiseau nuage,
Ma douce fleur de brume.
Je chanterai pour toi
Les ailes des fougères,
Les branches des palmiers
Arrosées de lumière,
La mousse des sous-bois
Sous les frangipaniers
Et les arbres sorciers
De la forêt noyée.
Les grands pins te diront
La fraîcheur du lagon,
Les fontaines cachées
Dans le creux des vallons,
Les racines mêlées
De nos palétuviers,
La mémoire des clans
A l’ombre des banians.
Petit prince charmant,
Demain il sera temps
De savoir les mystères
De notre grande terre,
L’interdit de l’azur
Que le ciel te murmure,
L’abandon de nos rêves
Sur le sable des grèves.
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Par Azalaïs le 15 Juillet 2014 à 08:20
Dans la joie imprécise du jour qui se déplie, un merle chante l’aube aux fenêtres du frêne. Sa voix bondit de feuille en feuille déroulant pour moi seule les frissons du soleil.
Seulement respirer, percevoir la lumière et les choses furtives qui glissent entre mes doigts.
Je suis l’oiseau, je suis la branche, je suis le ciel dans ce débord de verts captivant tout l’espace, je suis le chant plein de candeur et je suis le silence qui enclot chaque note dans un filet d’argent.
Te reverrai-je merle dans les greniers du ciel avec le frêne immense et les remous du vent tout ruisselants de feuilles ?
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