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    Sucre et safran

    Haleine fauve des genêts

    De l’or s’enroule sous le vent

     


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    Nuages

     

    Les nuages sans bruit

    Mettent leurs ailes d’ange

    Plumes légères

    Papillons blancs

    Filandres échevelées

    Par-dessus les forêts

    Petites fleurs d’écume

    Scabieuses aux  mains d’argent

    Une dernière pirouette

    Puis c’est la poudre d’escampette

     


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    Godillots

     

    Marcheur sachant marcher

    Cherche

    Chausseur sachant chausser.

     

    Cireur de pompes, s’abstenir.

     


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    Chemins

     

    Chants des grillons sur le chemin

    Rythment le pas du pèlerin

    Les genêts dansent au pied des pins.

     

     


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    Je vous ai déjà parlé de Nicolaï Greschny , héritier d’une lignée ininterrompue de fresquistes, peintres d’icônes, depuis le XIVe siècle.

    Je voulais aujourd'hui, vous parler de son fils Michaël 


    Il commence sa carrière artistique très jeune puisque dès l’âge de quatre ans Michaël avait déjà le pinceau à la main et devait suivre pas à pas les enseignements de son père.

    "Je ne peux pas dire qu'il me forçait mais si je faisais autre chose, il me disait que je perdais mon temps" se souvient-il. 

    Quelques années plus tard il peint ses premières icônes et, accompagnant son père sur les sites où il travaille, Michaël apprend l'art de la fresque.

    Nicolaï Greschny et son fils Michaël, en 1964-65, à Mirefleurs (Puy de Dôme). Photographie de sa femme, Marie-Thérèse Greschny. Collection particulière.

     

    C'est ainsi qu' il réalise sous sa direction, puis seul de nombreuses fresques dans le Tarn, l’Hérault, le Tarn et Garonne.

     

    Michaël Greshny

     

    La fresque n’est pas qu’un bel ensemble pictural coloré. Elle est aussi une page de lecture murale qui s’adresse aux yeux, à l’intelligence et au cœur de ceux qui la regardent. Ainsi le fresquiste serait un évangéliste à sa manière.

    Dans ce Christ en gloire qui attire tout de suite le regard quand on entre dans l'église de Nages (Tarn), tout est lecture, tout est sens, même la position des doigts.

    Contrairement aux représentations occidentales, où elle porte des vêtements bleus ou blancs, Marie suivant la tradition byzantine a un manteau pourpre comme l'impératrice de Byzance.

    Le thème du Christ entouré de Marie et de saint Jean Baptiste est appelé dans l'église d'Orient "La Deisis" et signifie la crainte et le respect.

    Michaël Greshny

     

    Sur le mur du fond de l’église, une représentation du jugement dernier avec des éléments empruntés à plusieurs textes bibliques. Tout en bas à droite, l’artiste a représenté un passage de l’ Apocalypse avec cet ange qui enroule le ciel : « Le ciel se retira comme un livre qu’on roule » (Les livres étaient à cet époque des rouleaux)

     

    Michaël Greshny

    Au plafond l’Annonciation. Lorsque l’ange Gabriel apparaît, Marie est en train de filer de la pourpre pour réparer une partie endommagée du voile du temple de Jérusalem, voile qui fermait le Saint des Saints où se trouvait l’arche d’Alliance. Seul le grand prêtre pouvait y pénétrer une fois par an et encore fallait-il qu'il entre avec des clochettes aux vêtements et une corde accrochée à la cheville pour qu'on puisse le sortir de ce lieu en cas de malaise.

    Au dessous, une représentation de la Vierge du Signe qui porte le Christ en son sein.

    D'autres images de l'église de Nages sont visibles ici

    L'art des Icônes conduira tout naturellement Michaël Greschny à créer également des oeuvres  en bijouterie et en orfèvrerie notamment pour la maison Cheret de Paris. Ses créations sont religieuses et profanes. Sa maîtrise des techniques d'émaillage selon la tradition russe donnera naissance à une magnifique collection d’oeufs-breloques pour la maison Fabergé-Joaillerie .

    Je vous invite à aller visiter son site pour voir dans la galerie les bijoux, les icônes, les fresques.

    Formé également aux procédés des peintres anciens, Michaël pratique aussi bien la peinture à la cera colla (l'encaustique des romains ou cire punique), la cire chaude (tels les portraits dit "du Fayoum") les techniques  des maîtres du Moyen-Age et de la Renaissance, que les techniques de l'art classique des XVIIe et XVIIIe siècles.

    Sources: La revue du Tarn , hiver 2014

    Michaël donne aussi des cours, organise des stages, dans lesquels il initie ses élèves à toutes sortes de techniques. Cela me donne l’occasion de vous montrer une autre de mes icônes réalisée dans son atelier.

     

    Michaël Greshny

    Il s'agit d'une représentation de la rencontre du Christ avec la Samaritaine.

     

    Si le cœur vous en dit, tentez donc l'expérience, ce sont des journées où règne une atmosphère conviviale et familiale, une pause en dehors du temps.

     

    En ce moment Michaël est en train de vivre à nouveau une grande aventure puisqu'il peint une fresque pour décorer la coupole de église chaldéenne St Thomas  à Sarcelle. Il nous propose de vivre cette grande aventure jour après jour, en direct sur son blog.


    Pour le tableau du samedi

    Je m'absente une semaine et je ne pourrai donc pas venir vous voir. À bientôt!


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