-
-
Par Azalaïs le 29 Juin 2016 à 09:34
Les arbres lentement
Soulèvent dans leurs bras
Des lambeaux de vent doux.
Les feuilles effleurées
Fredonnent un air léger,
Cantilène champêtre
Pour des nuées chagrines
Cernées de gris de Payne
Et la vague des blés
Qui franchit la colline
Accueille dans ses flancs
La joie sourde et feutrée
De la brise câline
21 commentaires -
Par Azalaïs le 26 Juin 2016 à 12:51
Sur le chemin parfois
Entre deux flaques d’eau
Vadrouillent
De drôles d’animaux :
Des dromadaires
En sombrero
Ou chameaux
En poncho
Des escargots
Rougeauds
Leur fardeau
Sur le dos,
Des manchots
Sautent-ruisseaux
À la recherche
D’un radeau,
Et aussi
Des oiseaux
Chemineaux,
Leurs ailes
Sous le vent,
Libres, joyeux,
D’aller vers le couchant.
12 commentaires -
Par Azalaïs le 16 Juin 2016 à 20:11
Chez dame cardère*
Au cabaret des oiseaux
La coupe est toujours pleine
La cardère est une sorte de chardon, dont on utilisait autrefois les têtes pour carder différents tissus. Le langage populaire lui a donné le nom de « cabaret des oiseaux », vous devinez pourquoi.
12 commentaires -
Par Azalaïs le 9 Novembre 2015 à 10:34
J’ai enjambé la brume qui dormait sur le fleuve, les prairies de nuages ciselant les clochers mais là-haut sur le Causse, mon chemin a trouvé le ruban des murets qui surligne parfois de flamboyantes haies : aubépine, cornouille, églantine, sorbier, l’alise et le mûrier tout vibrants, frémissants de la folie gourmande des oiseaux buissonniers.
Dans ce petit crachin qui éveille au matin le silence des lierres, mon corps s’est enhardi d’une sève nouvelle. Pourtant, je bride un peu mon pas, juste pour éprouver le constant va et vient entre le ciel immense et l’ocre de la terre, le bruissement des feuilles et l’herbe vagabonde qui scintille à mes pieds, les vieux troncs prisonniers du lourd carcan des mousses et ce puits de lumière qui m’appelle là-bas comme un chant de sirènes. Alors je vais, libre, heureuse de mêler mon souffle à l’haleine poivrée des vigoureux genévriers et tant pis si la pluie effleure mes cheveux. Je voudrais que l'errance ne finisse jamais.
Le titre de mon texte m'a été inspiré par le gentil commentaire d'un certain Monsieur Peltier que je ne connais absolument pas mais qui s'est pourtant permis de venir critiquer mes textes comme il l'a fait pour un autre blogueur. Sans doute a-t-il raison ce que j'écris n'est que délire, mais comme je n'ai plus beaucoup de temps à consacrer ni à l'écriture ni à la visite des blogs qu'il se rassure, mes délires ne l'indisposeront plus souvent.
20Marcel PeltierSamedi 17 Octobre à 12:57Ne croyez surtout pas que vous créez des haïkus ! c'est du délire poétique... Mais vous avez mon respect et votre liberté d'expression...
34 commentaires
Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique