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    Un arbre ensommeillé

    S’éploie sur le chemin

    Et l’ombre du marcheur

    Le salue comme un frère

     


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    Les arbres lentement

    Soulèvent dans leurs bras

    Des lambeaux de vent doux.

    Les feuilles effleurées

    Fredonnent un air léger,

    Cantilène champêtre 

    Pour des nuées chagrines

    Cernées de gris de Payne

    Et la vague des blés

    Qui franchit la colline

    Accueille dans ses flancs

    La joie sourde et feutrée

    De la brise câline

     

     

     


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    Sur le chemin parfois

    Entre deux flaques d’eau

     Vadrouillent

    De drôles d’animaux :

     

    Animaux en chemin

     

    Des dromadaires

    En sombrero

    Ou chameaux

    En  poncho

     

    Animaux en chemin

     

    Des escargots

    Rougeauds

    Leur fardeau

    Sur le dos,

     

    Animaux en chemin

     

    Des manchots

    Sautent-ruisseaux

    À la recherche

    D’un radeau,

     

    Animaux en chemin

     

    Et aussi

    Des oiseaux

    Chemineaux,

    Leurs ailes

     Sous le vent,

    Libres, joyeux,

    D’aller vers le couchant.

     


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    Cardère

     

    Chez dame cardère*

    Au cabaret des oiseaux

    La coupe est toujours pleine

     

    La cardère est une sorte de chardon, dont on utilisait autrefois les têtes pour carder différents tissus. Le langage populaire lui a donné le nom de « cabaret des oiseaux », vous devinez pourquoi.


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    Délire poétique

     

    J’ai enjambé la brume qui dormait sur le fleuve, les prairies de nuages ciselant les clochers mais là-haut sur le Causse, mon chemin a trouvé le ruban des murets qui surligne parfois de flamboyantes haies : aubépine, cornouille, églantine, sorbier, l’alise et le mûrier tout vibrants, frémissants de la folie gourmande des oiseaux buissonniers.

    Dans ce petit crachin qui éveille au matin le silence des lierres, mon corps s’est enhardi d’une sève nouvelle. Pourtant,  je bride un peu mon pas, juste pour éprouver le constant va et vient entre le ciel immense et l’ocre de la terre, le bruissement des feuilles et l’herbe vagabonde qui scintille à mes pieds, les vieux troncs prisonniers du lourd carcan des mousses et ce puits de lumière qui m’appelle là-bas comme un chant de sirènes. Alors je vais, libre, heureuse de mêler mon souffle à l’haleine poivrée des vigoureux genévriers et tant pis si la pluie effleure mes cheveux. Je voudrais que l'errance ne finisse jamais.

     

    Délire poétique

    Le titre de mon texte m'a été inspiré par le gentil commentaire d'un certain Monsieur Peltier que je ne connais absolument pas mais qui s'est pourtant permis de venir critiquer mes textes comme il l'a fait pour un autre blogueur. Sans doute a-t-il raison ce que j'écris n'est que délire, mais comme je n'ai plus beaucoup de temps à consacrer ni à l'écriture ni  à la visite des blogs qu'il se rassure, mes délires ne l'indisposeront plus souvent.

     

    20
    Samedi 17 Octobre à 12:57   Supprimer le commentaire

    Ne croyez surtout pas que vous créez des haïkus ! c'est du délire poétique... Mais vous avez mon respect et votre liberté d'expression...

     


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