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Il y a bientôt deux ans, j'avais écrit ce texte pour " Voyage", la cinquième Anthologie Éphémère, le dernier défi de Quichottine pour réaliser les Rêves d'enfants malades. Je sais qu'elle a envie de se lancer dans une nouvelle aventure, c'est pourquoi je pense que je peux éditer aujourd'hui ce petit conte sans porter préjudice à la vente du recueil.
Gontran
Connaissez-vous Gontran? C’est mon gros éléphant ! Il n’est pas du tout sage ! Si je l’oublie dans mon jardin, il peut d’un air badin causer de grands ravages !
Un jour, il prit ses aises dans un carré de fraises et m’en fit un sirop d’un rose alizarine ! Puis il alla chez la voisine piétiner les poireaux, les haricots coco, le chou romanesco en dansant le tango ! Le champ prit les accents d’un beau vert océan moutonné d’émeraude.
Me voyant très fâchée, toute désespérée, il s’enfuit dans le pré où séchaient mes draps blancs après avoir « oh non ! » écrasé « quel malheur ! » tous mes potimarrons vernissés vermillon. Puis il foula honteux tout mon linge précieux, espérant effacer les traces colorées de ses ravages potagers!
Et là quelle surprise ! Je venais de découvrir un peintre de génie d’une créativité vraiment insoupçonnée. Il me fallait sans plus tarder classifier ce talent dans un style alléchant: Action painting ? Art brut ? Nature art ? Body art ? Eléphant art ? Trompe art ? Babar art ?
Depuis, me croiriez-vous, je vis dans l’opulence ! Les toiles de Gontran se vendent un prix fou ! J’en fais de grands collages, des montages photo, d’aériens étalages sur des porte-manteaux. Je les coupe menu pour les mettre en bocaux !
Dans leur extravagance, certains grands couturiers me les montent en tutus ou en chapeaux pointus ! Et moi, très inspirée, je dorlote Gontran sous de grands bananiers ou des palmiers dattiers. Dans des îles lointaines aux cieux céruléens je cherche les couleurs mais aussi les fruits frais qui vont le contenter, non sans avoir pris soin d’étaler sous les branches une toile de lin !
Plitch ! Platch ! Vous entendez ? Oh ! Un nouveau tableau : carambole et grenade pimenté d’orangine !
Une pure merveille !
Illustration: Séverine Dalla
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En lisant ici et là les textes récités par cœur pour "Les croqueurs de mots ", je me suis demandé ce que j'aurais bien pu proposer pour ce défi en poésie et j'ai pensé à cette chanson d'Anne Sylvestre que j'écoute en boucle en ce moment. J’étais en train de préparer les prochaines étapes du « Camino » pour le mois de mai quand je me suis fracturé la malléole avec surtout une belle entorse qui m’handicape beaucoup. Il y a plus grave bien sûr mais il me faudra attendre encore un peu, en septembre peut-être !
En attendant de pouvoir repartir sur ces chemins de vent, de ciel, d’horizons infinis, de liberté, de rencontre, de pur bonheur, je vous propose quelques photos prises au printemps dernier et le dernier couplet de la chanson qui me donne du courage. Pour ceux qui ont le temps, elle est en fin d'article.
J'ai pris les chemins du vent
Que jamais je ne les quitte !
Je ne voyais pas passer le temps
Si vite
Il m'en reste à parcourir
Attendez-moi, j'arrive !
Il se peut que l'avenir
Me suiveUn petit clic sur les photos s'il vous plaît
La alto del perdón, là où vos péchés vous sont pardonnés.
Puente la Reina
Cirauqui, une vision de rêve
Le monastère d'Irache, là où le vin coule à flots!
Petite méditation à Villamayor de Monjardín
Une petite peinture abstraite en trois coups de pinceau
Les montes de Oca, autrefois infestés de brigands
Entre terre et ciel
Et si vous souhaitez avoir de bonnes vibrations pour cette nouvelle année, ce n'est pas compliqué, il suffit d'agiter la cloche!
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