• En écho à Gazou qui nous raconte depuis quelques temps avec bonheur son séjour dans le Cantal, j'ai eu envie de vous montrer le petit tableau réalisé à la tempera sur bois que j'ai terminé il y a quelques temps déjà et qui représente un paysage du Cantal à l'automne avec quelques vaches de Salers.

     

     

    Tempera

     un petit clic sur l'image pour voir en grand

     

    Pour celles ou ceux qui ont le temps de lire, j'ai essayé d'expliquer au mieux en quoi consiste cette technique.

    Pour faire simple :

    On utilise un pigment en poudre que l’on mélange à un médium pour en faire une pâte que l’on dépose sur sa palette. On utilise ensuite cette pâte avec de l’eau comme si c’était de la gouache. On peut, comme avec l’huile, composer ses mélanges sur sa palette (généralement un carreau de faïence blanc).

     

    Tempera

    Photo Mickaël Greshny

     

    Le médium est de fabrication artisanale et les recettes varient suivant les peintres. Il y a obligatoirement de l’œuf (soit entier soit seulement le jaune). Nous y ajoutons de l’huile de lin cuite au soleil, un peu de vernis mastic en térébenthine et du Dammar.

    Contrairement aux autres peintures, on ne peut pas la stocker car elle ne se conserve pas. Il faut donc la fabriquer en très petites quantités.


    C’est par contre  la technique la plus solide car une fois sèche elle ne se dissout ni à l’eau, ni à la térébenthine, ni à l’alcool. Par contre elle sèche très vite ce qui rend compliqué la réalisation des fondus et des dégradés par exemple.

    C’est une technique très ancienne qui existe depuis l’antiquité et utilisée aussi par les peintres de la Renaissance jusqu’à la découverte de la peinture à l’huile.

    C’est la technique traditionnelle des icônes, des enluminures,  des tableaux peints sur des panneaux de bois recouverts d’un enduit (craie/colle de peau), bien que la toile fasse aussi très bien l’affaire de nos jours. Il faut juste que la surface soit assez absorbante. En séchant les couleurs se matifient et ternissent, mais l’application du vernis va leur redonner tout leur éclat. C’est une étape indispensable.

    On peut également utiliser un autre médium à base de cire d’abeille. La technique est alors appelée « cerra colla »

     La tempera a été délaissée par les peintres depuis la découverte de la peinture à l’huile mais certains peintres américains comme Andrew Wyeth l’ont réutilisée avec bonheur.

     

     


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